vendredi 19 janvier 2024
Les résidents des Villanelles rencontrent l’univers de création des Schlumper
Le Goethe-Institut de Lyon accueille depuis le 6 décembre et jusqu’au 28 février une exposition proposée par le collectif Die Schlumper de Hambourg.
Ce collectif de trente artistes allemands, pour certaines en situation de handicap, disposent d’un espace de travail qui leur permet d’effectuer une activité de création libre, autonome et rémunérée, et de présenter leurs travaux et des collaborations dans une Galerie dédiée.
Ce dispositif inclusif d’accompagnement est un exemple dans le monde de l’art européen.
Et certaines de leurs œuvres ont rejoint le projet d’exposition itinérante, au nom onirique et évocateur : “Comme on fait son lit”.
« Dans l’art, les choses sont rarement ce que nous croyons voir. Ainsi, un lit n’est pas simplement un lit. Nous connaissons diverses manières de l’occuper : l’hibernation, la sieste, le sommeil réparateur, ou l’étreinte amoureuse. Une équipe d’artistes s’est penchée sur le monde du sommeil et propose au fil de l’exposition, des images et des textes qui réveillent l’imagination. »
Des résidents du Centre d’accueil de jour des Villanelles ont embarqué dans l’univers du sommeil, des rêves et des Schlumper.
Assem, Farid, Amandine, Kaddour et Saïd, ont participé l’après-midi du 6 décembre à un atelier avec d’autres habitants et familles.
Inspiré d’une œuvre de l’artiste Franziska Opel présentée dans l’exposition, ils ont réalisé des attrape-rêves à partir de plaques de plexiglas et de découpes de toutes les couleurs.
Ils ont été guidés dans leurs gestes patients et précis, par les commissaires d’exposition, une artiste, et par Christophe et Emmanuelle – éducateurs aux Villanelles.
Atelier « Attrape-Rêves » ©Natasha Vayre – Goethe Institut
Leurs créations se sont ainsi mêlées à celles d’une dizaine d’autres personnes qu’ils ont pu retrouver à l’occasion du vernissage le soir même.
Si on mesure l’implication au silence pendant la séance, tout porte à croire que le sujet et le lieu étaient inspirants. Ajoutez à ces ingrédients, la chaleur de l’accueil au plaisir de la rencontre, et pour finir un vernissage où les résidents ont pu partager un verre et montrer leur œuvre toute fraîche… Ils n’ont désormais qu’une hâte: renouveler l’expérience.
Christophe et Emmanuelle, éducateurs au CAJ des Villanelles
D’autres activités sont programmées en résonance avec les œuvres (visites, rencontres et ateliers).
Et plus largement, d’autres propositions culturelles leur seront faites tout au long de l’année – ouvertes plus largement aux établissements de la Fondation.
La rencontre et l’échange avec les résidents du Centre des Villanelles ont été enrichissants, et nous permettent de remettre en question nos pratiques et manières de faire. De sortir de notre zone de confort et de nos habitudes. Avec cette volonté d’aller toujours plus loin dans l’ouverture et l’adaptation de notre offre culturelle.
Julia, chargée de programmation au Goethe-Institut
Pour plus d’informations >> Exposition Comme on fait son lit